Mémoire de Cinéma

Les oiseaux

mardi 10 mars 2026 à 20:30

Mardi 10 mars à 20h30

une place achetée = une place offerte !

"On ne peut séparer le monde d’Hitchcock de la métaphysique. Si Psychose est un film sans miracle, ni Dieu pour sauver l’humain, Les Oiseaux est celui du déclenchement de l’Apocalypse. À qui la faute ? Au désir qu’une femme éprouve pour un homme, au point d’aller le chercher sur son île : voilà̀ la punition tombant sur le désir ! 

Dans une oisellerie. Mélanie Daniels, grande bourgeoise élégante, rencontre Mitch Brenner, un homme qui lui plaît. Elle décide d’aller le chercher. On retrouve des thèmes chers a Hitchcock : le voyage, la formation du couple - sous l’œil inquiet de la mère-, l’initiation, la mise à l’épreuve de Mélanie.

Hitchcock s’était aussi intéressé́ à un fait divers : le 18 aout 1961, les habitants d’une ville californienne était éveillés par des oiseaux pris de folie attaquant les toits et tombant dans les rues. 

Les Oiseaux, plus qu’un simple film d’horreur, est expérimental par le son et le traitement de l’image. Sans musique, mais avec une bande son électronique, le compositeur Oskar Sala utilise de longs intervalles de silence et de bruits. Ainsi est créé́ le bruit d’un battement d’ailes au générique et le cri des mouettes par vagues. Il faut aussi parler de “pointillisme” des images pour les scènes d'attaques d'oiseaux. On doit les effets spéciaux à l’animateur Ub Iwerks dans les studios de Walt Disney. Quant au paysage de fin du monde, il rejoint la beauté du surréalisme."

Laura Laufer